dimanche 22 mai 2011

¡Brutal!

Cette fois pas question de bonnet de bain... encore que... La semaine dernière, je suis allée à l'aquagym, ça faisait longtemps, et de nouvelles vieilles copines m'ont demandé où j'avais trouvé mon affreux machin. Toujours pas pour se moquer mais pour avoir le même. La joyeuse a le sien, ça y est. J'ai senti qu'elle narguait un peu les autres malgré sa gentillesse.

Non, ce coup-ci il s'agit d'une robe, toute neuve, autour de laquelle j'ai tournée quelques mois avant d'oser m'y jeter. Gilet assorti. Le tout découvert à B. en France. Petite marque qui grandit et fait son show. Prix corrects et matériaux top (ça passe à la machine malgré les couleurs qui se superposent). Bref, la joie. Je l'ai enfilée hier pour aller en ville avec mes monstres, qui m'ont d'ailleurs abandonnée en cours de route car ils trouvaient que je prenais trop de temps pour choisir un pyjama. Faut dire que tout est moche dans ce type de rayon. Alors je traînais et les hommes ont déclaré forfait pour rentrer préparer les nouilles à la maison. Finalement, après avoir aussi fouillé tout l'étage sport, je suis descendue chez les mecs (on est au Corte Ingles, hein!, équivalent des galeries farfouilles où on trouve tout, soi-disant). Et ben là je me suis faite draguée par une minette qui m'a vendu le plus grand T-shirt de son stand. Pas une blague mais pas le propos. N'empêche, pour une fois que je reviens à la maison avec ce que j'ai prévu d'acheter, j'étais plutôt contente. Oui, le T-shirt de géant c'est pour dormir, il est parfait.

Je traîne encore, profite de la foule du samedi fin d'après-midi. Je rentre dans les boutiques sur le chemin du retour. Je tâte encore les fringues mais sans conviction. Je sortais un porte manteau pour admirer une chemise orange lorsqu'une furie, mâle cette fois, sort de je n'sais où pour m'honorer d'un «tienes un vestido fenomenal, ¡es brutal!». Je peux traduire le début : «Tu as une robe extra» mais la suite, j'ai du mal. C'est vraiment une expression d'ici. On peut dire : «C'est brutal» mais je crois pas que ce soit très français. En gros, ça signifie qu'il adore. Désarçonnée, je lâche tout ce que j'ai dans la main et je commence à me déshabiller. C'est vrai. En fait, je porte aussi le gilet. Alors je lui montre que la robe c'est encore mieux toute seule mais finalement gilet et robe c'est « brutal », il a raison. Ce faisant, j'explique l'histoire du designer de B. et le gars trouve que vraiment ici (à V.) on pourra jamais trouver si chouette. Il a l'air triste tout à coup. Mais moi je suis toute guillerette, c'est sympa même s'il ne s'agit que de ma robe...

3 commentaires:

BEMB a dit…

"ça déchire !", me traduit Isa la Belle qui n'a pas le temps de mettre des commentaires. C'est que ça bosse parfois dans les chaumières !
Et de rajouter (dans son mel toujours) : "A méditer: les fashion victims n'ont pas de frontières, pas même de frontières de langage, les images (et les catégories mentales) sont-elles plus proches qu'on ne le pense?"
et moi je rajoute : "hihi", m'en vais de ce pas travailler aussi, snif

BEMB a dit…

Ah j'oubliais : le site de la boutique de B.
http://www.pygmees-33.com/presentation.php

Sébastien Haton a dit…

J'aurais aussi dit "ça déchire !"
Il y a aussi l'ignoble "c'est une tuerie !" Nous sommes bien au-delà de la brutalité...
En tout cas, je me tiens au courant car je suis dans le dico de langue française jusqu'aux oreilles ;))
Bisous
séb h.