lundi 13 septembre 2010

Suspens...

Oulala, ça se précipite ! Par où commencer ?

Il y a bien sûr la conduite automobile qui m'impressionne. La vitesse est limitée à 40 (au centre bien sûr) mais tout impose de dépasser le 60, les autres voitures, les feux et l'enchaînement des voies. A 40, on risque de se faire emboutir, on est certain de prendre tous les feux au rouge et on a toutes les chances de louper les embranchements (ponts, tunnels, déviations, etc.). C'est un peu comme tenter de traverser la Concorde à moins de 70 mais ici c'est plus long... Contente d'avoir passé mon permis à Paris. De même pour se garer. Quoique à V., c'est bien pire. En fait, c'est très amusant - bon, quand ma voiture n'est pas concernée. Je vois encore d'Adèle (voir « Ceci permet d'éviter cela... »), pestant, râlant en essayant de se garder entre deux voitures ayant mis leur frein à main. Du jamais vu pour moi auparavant. Ici, on pousse, devant, derrière, et tout le monde trouve ça normal. Pas un centimètre de perdu. Le gag, c'est ma voisine. Depuis qu'elle est garée près de chez elle, de cela à peu près six mois, elle ne bouge plus sa voiture ! Pas une blague. Moi, ma Toyot toute neuve, toute jaune, pas question de la cabosser. Hélas, pur fantasme, elle a déjà des rayures alors qu'elle dort au chaud.

En parlant de chaleur, la température baisse, ce n'est pas désagréable. La mer, elle, continue à étonner Mon Minou et Boulette-Bolide (oui, c'est un bolide, ça lui va comme un gant et surtout il est ravi que je l'appelle comme ça). Quand on va à la plage du sud, en deux minutes tout le monde est dans les vagues. A G., on ne partait jamais sans le ballon pour réussir à se mouiller. Quand je propose d'aller à la plage de la ville, zouzous demandent, innocents : « Elle est aussi chaude que celle de papa ? » (C'est Ernest qui aime aller au sud et moi en ville).


Mais le plus important est ce qui nous attend d'ici la fin du mois. Dans peu de temps.

Surtout pour Bolide. Je suis sûre que mes maux de dos et de tête venaient non seulement de l'arthrose (autre suspens, les résultats des examens IRM et électomachinchouette la semaine prochaine), du déménagement et de la fatigue mais aussi d'un poids que je porte depuis quelques années concernant la scolarité de Bolide. C'est un rapide à la course à pied mais aussi en apprentissage. Mon minou se défend très très très bien mais Bolide, c'est un cas, personne ne sait comment il sait ce qu'il sait. Il avale tout ce qui passe. Depuis qu'il est à l'école (en Espagne), j'essaie de le faire « sauter ». Impossible. Il faut que l'orientateur de la région l'évalue et décide. Or l'orientateur à G. ne passe qu'une fois par an à l'école et ne s'occupe que des enfants en difficultés. C'est-à-dire que Bolide passait systématiquement à la trappe. Sa maîtresse, adorable, se débrouillait en lui donnant des exercices en plus. Et puis, il n'a que 8 ans, c'est l'âge de jouer. Oui, c'est aussi le moment d'éviter l'ennui et le décrochage qui l'accompagne. Jusqu'à présent Bolide réclame des devoirs et adore l'école mais hier déjà il se plaignait : « J'aime la récré et la cantine mais pas la classe ». Pourtant la nouvelle maîtresse, Madame, est bien... Je l'ai rencontré jeudi. Dans le système français, « sauter » se fait à la demande de l'enseignant, sous la supervision du psychologue et avec l'accord des parents. Tout est donc possible... Mais je préparais l'entretien avec une certaine angoisse car ma copine Isa la Belle qui connaît bien le problème ne me rassurait pas : « Ah, non, ils aiment pas ça du tout les profs ! ». Bref, je n'étais pas à l'aise. J'arrive. Grosse chaleur. Je suis en avance. J'attends l'heure pour frapper à la porte. Timide. Je m'assois là où Madame m'indique. Je dis que je suis là surtout pour faire connaissance. Madame, en revanche, n'y va pas par quatre chemins :

- Votre fils est brillant...

- Justement, je me disais aussi...

- Il ne faut pas qu'il s'ennuie. Ce n'est pas la peine de multiplier les exercices.

- En effet...

- Je me donne 15 jours et je vous propose de le faire passer en CM1... En plus il s'intègre très bien, etc. etc.

On papote un peu histoire de, je lui donne tous les Youpi (la revue !) que les nounours ne veulent plus après les avoir lu au moins vingt cinq fois chacun et je sens la tension de quatre ans tomber d'un coup ! De retour à ma voiture (bien garée et non bignée, le lycée français n'est pas au centre ville - que je visite l'air de rien petit à petit, si si, je raconterai nos découvertes du marché central à l'occasion), la chaleur ne me fait plus aucun effet, j'ai beaucoup moins mal au dos et je respire enfin pour Bolide.


Autre suspens, beaucoup moins vital mais tout de même, la décoration de la maison, heu de l'appart. Des cortinas (des rideaux - c'est malin, quand je suis dans la boutique, impossible de me souvenir du nom en espagnol et là, je dois réfléchir pour le trouver en français) que doit me faire l'artisan du coin avec mes sabras marocains et quelques bouts de tissus que j'ai glanés de ci, de là. En même temps on devrait recevoir les sofas (sofas... sofas... canapés, voilà, j'ai trouvé. Promis, ce n'est pas du snobisme mais c'est un peu comme parler du « camp » de foot ou utiliser l'expression « aller voir à mamie » ou encore nommer les pays sans mettre d'article devant. On a de plus en plus de mal à éviter les fôtes).

Ah, et le filtre à eau (ici c'est très calcaire et la proprio a installé un matériel infernal pour que l'eau soit meilleure mais je ne comprends rien à tous les boutons qui s'allument, rouges bien sûr), et les fenêtres (ça y est celle des enfants n'a plus de poignée), et la téloche (pas de téloche... Est-ce la prise, notre abonnement, autre chose ? On s'en passe plutôt bien surtout depuis que j'ai branché la radio sur Internet mais j'aime bien comprendre les trucs), et le sent-bon dans les hum-toilettes (V. est un cloaque aux dires d'Adèle, on s'en rend surtout compte aux chi...), et notre vitre-dessus de table cassée par le milieu comme un pare-brise de voiture (voir « Bienvenue à V. » - il paraît que c'est beau mais c'est tout de même dangereux), et la douche qui fuit un jour sur deux (va savoir - on se douche tous les jours... Enfin, y'en a au moins un qui se douche par jour, ce n'est donc pas ça), et les tapis qu'il va falloir changer pour se coordonner avec les... rideaux ! Non, c'est une blague !


Oh flute... On est lundi, la semaine prochaine c'est cette semaine....... Pas encore bien préparé mes réunions parisiennes........ J'ai mes billets c'est déjà ça........ Les zouzous sont en bonne compagnie......... Je vais aussi à LB voir mamie...... Hier on était à la montagne...... Bon sang que les « gens » sont crades (des détritus partout dans ces lieux paradisiaques)......

2 commentaires:

Sébastien Haton a dit…

Bolide est étonnant ;-))
Au moins tu n'auras pas eu la tentation de lui donner le guide michelin ou l'annuaire téléphonique pour l'occuper ;))

J'ai lu en souriant tes histoires de conduite en ville. Rien de comparable avec ce qui se passe dans l'Avallonnais !

Bisous à Ernest, Mon minou et Bolide !
Sacripant (signature)

PS : le mot à taper pour valider mon comm' est "calin". Adorablement sympa :)

BEMB a dit…

ça te va comme un gant Sacripan, et y'a le "S", bravo !