mercredi 22 septembre 2010

Je veux rentrer chez moi...

Paris, je ne t'aime plus du tout ! Je devrais être chez moi, auprès de mes anges et de leur père. Personne n'a su nous dire hier pourquoi le vol a été annulé. Je dois partir ce soir mais ce soir recommencent les grèves. Je flippe. Je connais la raison des grèves : contre la retraite à 67 ans. Je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps, on était sûr de partir à la retraite à 60 ans et parfois bien avant avec certains programmes alléchants de pré-retraite. Que s'est-il passé dans le monde moderne ? Chacun y va de son analyse et le tristement drôle est qu'un même constat (c'est la crise) aboutit à des conclusions opposées : il faut travailler plus longtemps (rentrée d'argent pour l'état et assurance d'en débourser beaucoup moins et moins longtemps) ou bien il faut partir plus tôt à la retraite (ce qui permet aux jeunes de travailler et donc à l'état de payer moins d'indemnités). Comme la seconde parenthèse est beaucoup plus aléatoire que la première, ou du moins nécessite la mise en oeuvre d'éventuels plans d'aide aux entreprises qui ne renouvellent pas les départs à la retraite, le choix pour l'état est vite fait... Du moins, celui de maintenant. Moi, je ne dis rien, on cotise pour moi au minimum syndical, c'est-à-dire très très peu, mais on cotise et je pourrais aller à la plage.

Et ben non, je suis coincée à Paris. Fait beau. Je flippe. Déjà dit. J'ai bien bossé pourtant cette semaine et je me verrais bien réceptionner mes beaux canapés (plus de problème de langue après une semaine au pays natal - voir post précédent) avant d'aller faire un tour à la plage ou de boire un café avec les copines. Je me sens également motivée pour rédiger mes comptes rendus de réunions et de livres, pour préparer la prochaine rencontre de recherche où je dois présenter mes projets et pour aider ma grande famille à valoriser les films et les archives de notre daddy (voir post « La relève »)... L'un (boulot) n'empêche pas l'autre (café copines et plage pépère).

Et ben non, je mange des croissants en restant collée au wifi du troquet, à l'affut des nouvelles de mon vol de ce soir. Ne doit pas être annulé. Surtout pas. Mais le bol n'est pas de mon côté... Quoique... En fait, je sais pourquoi je suis revenue à Paris : je n'avais pas envoyé une lettre qui aurait du partir la semaine dernière. Préparée mais pas envoyée, je l'ai retrouvé dans quelques dossiers consciencieusement mis de côté pour ma prochain venue. Ouf, elle est enfin postée après s'être encore promenée toute la matinée en quête de boîte (je l'avais oublié quand je suis passée à la poste pour une autre raison). Encore une histoire... Je n'ose pas la raconter, on verra plus tard.

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