jeudi 23 septembre 2010

Je veux rentrer chez moi... Suite,

Non, je ne suis pas encore chez moi ; non, je ne suis pas non plus à Paris. Dis, je les connais maintenant à Orly et eux aussi ils me connaissent. Bref, on se reconnaît.

De nouveau la queue au guichet d'Iberia, ça sent l'annulation de vol.

- Alors ça recommence !, dis-je dépitée et pourtant amusée (à force...).

- Oui... non... C'est le vol de S. qui est annulé.

- Oui mais celui de V. est retardé, dit une dame dans la file.

Sur ce, je file. Plus loin. Là où on enregistre. Un garde chiourme fait barrage et une hôtesse que je connais (encore une) me confirme qu'on ne sait encore rien sur le vol de V., il faut attendre... Tsss Tsss, moi j'y crois pas.

- Et je peux aller sur le vol de B. ? Je ne peux pas ne pas partir !

Mes presque larmes ne sont pas feintes, la dame s'inquiète et va se renseigner. Une jeune femme insiste, comme moi. L'hôtesse revient et nous voici enregistrée sur le vol de B. qui part une heure plus tard (est prévu de).

Le temps passe, le vol de V. est finalement annulé. Le temps passe encore. On papote avec la famille de la jeune femme. Je sympathise avec Juan son papa. On est voisin à V., on ne peut plus voisin. Si on arrive à rentrer, on se prendra un café pour fêter ça ! Un autre vol pour B. (pas le nôtre, ouf) est annulé. Derrière nous, tous ces pauvres gens qui attendent pour partir ou rentrer... Coincés, ils sont. Jusque quand ?

Le temps passe et qui aperçois-je patientant comme moi devant les écrans pessimistes ? Mister Ben, notre prof de communication quand moi-même j'étais prof à A. Repapote, comme si tout cela était normal. Le temps passe et rien ne se passe que de raconter sa vie. Le vol de remplacement prend tout de même deux heures de retard (tiens comme à l'aller enfin avec quelques aléas supplémentaires).

On entre dans l'avion. Tout le monde applaudit. On est le dernier avion qui pourrait décoller d'Orly. Pourquoi le conditionnel ? Parce qu'il y a une limite horaire et nous sommes sur le point de la dépasser. Les hôtesses tassent les gens, les sacs, les valises, il faut partir, vite vite. Restress de partout.

On décolle ! Youhou ! Tout le monde re-applaudit. A côté de moi, Gérard. On sympathise. On papote tout le trajet (toujours pas réussi à ouvrir mon bouquin depuis 19h où je suis arrivée à l'aéroport et il est minuit quand l'avion se pose à B.). J'en oublie le stress.

N'empêche, une fois arrivés, je me retrouve seule à courir après un bus pour me rapprocher de l'hôtel qu'Ernest m'a réservé par Internet. Pas un de ces charmants messieurs n'a proposé de me raccompagner (Juan a bien tenté de m'inviter sur le sofa de son fils à B. mais sa femme a tiqué, il n'a pas insisté). Faut dire que j'ai parlé au moins mille fois de mon mari et de tout ce qu'il fait pour moi... Demain, si tout va bien, je prends le train pour chez moi. Je croise les doigts.


On est demain. Je suis à la maison. J'ai pris le train ce matin depuis B. Il aura fallu deux jours pour faire Paris-Valence, deux fois plus cher que prévu. Vive les temps modernes !

Aucun commentaire: