lundi 27 septembre 2010

Check the simple thinks first

Aujourd'hui, je n'avais aucune urgence, ce qui n'est pas le cas de demain. Alors j'ai commencé à mettre au propre le compte rendu de mon asso de recherche pour mon président. Je crois même avoir eu le temps d'écrire à mes collègues du groupe Lilith que je ressortais la fée du recoin de sa poussière (pour ceux qui suivent, cette fée est la traduction de « Hada Del Rinconin » dont les initiales rappellent le pensum par lequel tout chercheur doit passer pour devenir quelqu'un - moi j'en suis à la V3, je sais que c'est la bonne version, le tout c'est de s'y re-mettre). J'ai aussi appris où était le British Council puisque je souhaite approfondir mon anglais (pas un blague). J'ai bien ça en tête. J'ai encore écrit à Isa la Belle que j'avais besoin de son aide pour refaire mon site (web bien sûr) et nous avons même pris rendez-vous skype pour le début de l'après-midi, heure française. J'attendais Pénélope avec soulagement car la maison a besoin d'un coup de propre et moi je souhaite me concentrer sur tout cela sauf ça. Ah, bien sûr, notre daddymotion (l'asso de mes n'veux pour les films de nos vieux) sollicite quelque attention de part et d'autre mais rien de trop prenant...

Alors j'ai dit à Marie (la maman d'Antoine) que je n'avais aucune urgence. J'ai aussi dit à Paco qu'on pourrait manger ensemble un jour. Paco est le copain d'Antonio et les deux sont les amis de Rosa et Roberto chez qui nous déjeunions hier (dimanche). Paco passe toutes ses vacances à B., bien sûr, comme Lola qui y a habité cinq ans (voir « Bienvenue à V. ») et aussi une autre maman d'enfants du lycée dont le mari est de là-bas. B., c'est là où habite ma mère. Tout est donc on ne peut plus normal. B. est en France, à au moins douze heure de route de V. (dans le meilleur des cas car si on prend l'avion, ça peut être beaucoup plus, voir posts précédents), à la rigueur un lieu de villégiature pour Panamien mais rien à voir avec V. Pourtant, c'est ainsi, je ne peux pas faire deux pas sans rencontrer des voisins de ma mère.

Je n'avais pas d'urgence. Il est 22h30 et je suis à ramasser à la petite cuiller.

Pénélope n'est pas venu à la maison car elle a sa petite malade, il a fallu que je m'occupe de quelques saletés et du linge. Avec Marie, on a monté trois armoires confo, c'est bien pire qu'ikea. Parlons-en de la qualité française ! J'ai les doigts en compote. Marie aussi. Mais peut-être a-t-elle évité la crise de nerf car nous étions deux à nous arracher les ongles. En fait, je n'en avais plus beaucoup car je sortais de la manucure... Oui, la manucure est pour moi synonyme de plus d'ongle, pour me permettre de taper correctement sur l'ordinateur. J'étais contente d'avoir réussi à chopper un rendez-vous car j'en avais loupé deux auparavant, l'un pour cause d'annulation de vol - je ne répète pas -, l'autre car la manucurette avait filé voir sa mère à l'hôpital cinq minutes avant que j'arrive. Je ne m'étonne plus de rien. Bref, Marie appelle au secours alors qu'on en est à la phase limage. Comment refuser alors que rien ne presse ? Au milieu de la troisième armoire on craque et on se boit du vin blanc. Dans un bol. C'est tout ce que Marie a comme récipient dans son nouvel appart. Je ne suis pas la seule à déménager. J'appelle Isa la Belle pour reporter notre rendez-vous (m... c'est mercredi, le noter sinon je vais encore oublier !). Il aurait fallu nous entendre :

- C'est pas vrai, le trou n'est pas fait !

- Ah, j'y arrive pas...

- Mouille-le, c'est plus facile...

- T'es dégueulasse...

- Mais non, tu sais bien, c'est toujours la même histoire...

Toutes les deux en robes, avec nos pinces, nos vis, des saloperies de micro tournevis qui vous tuent les doigts et nos bols de vin blanc. Du n'importe quoi. Chance, Marie a fait venir un électricien pour poser les câbles de sa téloche et il veut bien passer chez moi voir ce qui déc... de ce côté (et oui, toujours pas de télé - je ne sais plus s'il faut lire « bienvenue à V. » ou « Suspens »). Il est venu en fin de journée alors que je me battais encore avec le goutte à goutte des plantes, nouvelle installation d'Ernest pour ne plus avoir à arroser avec le tuyau. Hum... il a fallu que j'achète un arrosoir et que je donne à boire à la main à ces pôvres plantes car le goutte à goutte est nettement insuffisant et ressemble à un casse-tête chinois si jamais on veut que ça coule un peu plus. Le tuyau d'arrosage en revanche n'est plus accessible car bloqué par l'automate. Crotte. Moi aussi j'étais au bord de la crise de nerf car en plus, le repas n'était pas prêt, Mon Minou n'avait pas fait ses devoirs d'anglais (décidément), Bolide hésitait toujours à dire oui à la maîtresse pour sauter de classe (il a fini par trouver qu'il pourrait essayer le CM1 - on se voit demain avec la maîtresse ; demain aussi j'attends mes rideaux et je vais à mon premier rendez-vous de rééducation pour le cou ; demain encore, il y a la réunion de parents... Demain, j'aurais pas le temps de travailler, na et finalement je ne sais plus quel temps il faut utiliser, si c'est le passé, le présent ou le futur, rezut).

Ah oui l'électricien. Il est resté une heure et demi. Vingt euros et une bière plus tard, la télé marche (et les enfants ont mangé - trop forte ! Ai-je dit que j'adore les voir se régaler avec ma salade de fruit ? D'accord, devant la télé mais c'est exceptionnel). Qui a déjà vu ce dessin du gars qui démonte sa télévision pour trouver d'où vient la panne alors qu'on voit que la prise n'est pas branchée ? C'est à peu près ce qui se passait chez moi. En plus subtil car ce n'est pas la prise de courant qui est en cause mais celle de l'amplificateur d'antenne. Bien caché derrière les meubles car je trouve ça moche... Il a fallu du temps pour trouver. Heureusement le bazar est juste à côté d'une antenne et on faisait le tour. J'y connais rien moi à tout ça. Je passerais bien un petit coup de fil à Ernest mais il est trop tard. J'ai encore pas mal de messages en retard et des urgences qui arrivent. Finalement... Il faut aussi qu'on invite nos voisins, que je note qui est qui et qui habite où, que... j'aille me coucher...

Le dessin du gars et de sa télé a un sous-titre explicite : « Check the simple thinks first ! ».

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